Et ma grasse mat' alors??
Hier matin, à 9h41 précises, alors que j'étais lovée bien au
chaud dans mon lit (un peu comme la chose poilue à côté, là) mon téléphone a sonné. J'entrouvre un oeil et attrape
l’objet du délit pour voir qui va essuyer ma bonne humeur du réveil :
« Numéro privé ». Je sais pas vous, mais moi j’ai horreur de ça.
Je teste l’élasticité de ma mâchoire, histoire de ne pas avoir une voix trop empâtée, je me redresse dans le lit et je décroche. Une voix féminine me demande si je suis bien moi. Mon cerveau encore embrumé se rend compte que ce n’est ni la fille de l’agence immobilière, ni celle de l’entreprise BTP envoyée par l’agence. Un fol espoir me fait imaginer que c’est quelqu’un qui bosse avec l’électricien et qui veut prendre rendez-vous.
La seconde d’après mon espoir d’une cuisinière vitrocéramique et son four enfin branchés s’est évaporé : « E. G. à l’appareil ». Déglutition difficile, il s’agit de la personne qui m’a fait passé un entretien pour un stage il y a quelques semaines. Ponctuelle, elle me rappelle à la date prévue, pour me dire si je suis toujours en lice pour le poste.
« C’est pour savoir si vous avez reçu mon mail. » Quel mail ? Un mail du 2 novembre ? Damned, aurais-je un filtre anti-spam parano ? (en fait non, elle avait du se planter dans l’adresse, tout ce que j’ai dans le dossier spam c’est des mails genre « realizing your dick is small is just the beginning »)
« Je voulais savoir si vous êtes disponible le 19 novembre vers 10h00, pour un entretien avec le directeur commercial. » Youhou ! Petite danse de victoire, la première barrière est passée. E. G. a ajouté que si tout se passait bien on s’occuperait des formalités de stage.
Ça m’enlève un poids de savoir qu’elle m’a retenue, parce que ce stage, JE LE VEUUUUX !
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